Carine

Sophrologie

La sophrologie créée en 1960 par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo, est définie par son créateur comme une « nouvelle école scientifique qui étudie les modifications de la conscience humaine1 ». Les sources d'inspiration de la sophrologie sont multiples : l'hypnose, la phénoménologie, la relaxation progressive d'Edmund Jacobson, le training autogène de Schultz, ainsi que le yoga, la méditation zen, tibétaine, et le toumo2,3.

Le terme sophrologie est utilisé par divers courants pour désigner des pratiques distinctes de la méthode de Caycedo qui dépose, dès 1988, la marque sophrologie caycédienne. De multiples expressions, parfois en contradiction avec ce qui est revendiqué par les courants eux-mêmes, sont utilisées pour qualifier la sophrologie — indistinctement caycédienne ou non — telles que : méthode de relaxation, psychothérapie, pratique psycho-corporelle, technique de développement personnel, etc.

La sophrologie n'a pas validé scientifiquement ses fondements et méthodes, et des critiques concernent notamment l'absence d'efficacité thérapeutique prouvée4,5 ou certains aspects pseudo-scientifiques6,5.

En France, le ministre de la santé explique en 2004 que « la sophrologie n'est pas une discipline définie ni reconnue dans le cadre du code de la santé publique. [...] À ce jour, aucune étude sérieuse n'ayant été réalisée dans ce sens sur la sophrologie, cette activité ne saurait être considérée comme une méthode thérapeutique à promouvoir7 ». En pratique elle est néanmoins utilisée dans le secteur de la santé en complément de l'approche thérapeutique notamment pour des maladies chroniques, et elle est mentionnée dans le plan Cancer 2014-2019 comme un « soin de support », susceptible de réduire l’anxiété des patients8,4. Malgré son absence d'efficacité démontrée au-delà de l'effet placebo, elle est également utilisée dans le sport et le monde de l’entreprise ou encore dans la gestion du stress6. Elle a fait l'objet de mises en garde concernant le risque d'emprise ou de dérive sectaire.